La capitale danoise s’est transformée en immense terrain de jeu ce week-end, après la manifestation organisée samedi en marge du sommet onusien sur le climat. 40 000 à 100 000 personnes ont défilé pacifiquement dans les rues de Copenhague, entre fanfares et batucadas. Mais un millier d’arrestations «préventives» ont occulté la marche bon enfant destinée à mettre la pression sur les délégations officielles négociant l’avenir du protocole de Kyoto.
Depuis hier, les actions plus ou moins spontanées se multiplient dans le cœur de la ville. Sirènes hurlantes, chorégraphies d'hélicos dans le ciel bleu, les policiers réagissent au quart de tour. En fin de matinée, le mouvement Climate Justice Action a appelé les militants à bloquer le port de commerce, symbole des vices de la mondialisation. «Mais à peine avions-nous démarré la manif que la police nous a encerclés», raconte Ed Thomson, un activiste. Des fourgons de police ont surgi de nulle part et des bus sont arrivés pour emmener près de 250 personnes, a constaté Libération. Même si aucun acte violent n'est à déplorer, la police a adopté une stratégie efficace : tuer dans l'œuf toute manif. «Une méthode qui viole les droits d'expression de centaines de personnes», s'énerve Ed.
«Flippant». Pendant que les militants jouent à la souris, la police endosse donc le rôle du chat qui ne fait pas de quartier. Elle multiplie les arrestations «préventives» mais arbitraires, embarquant surtout des mi