Pour Bruno Le Maire, ministre de la Pêche, il s'agit d'un «bon accord», qui assure «un équilibre entre les intérêts des pêcheurs et la préservation des ressources». Les professionnels français éprouvent, eux, un «sentiment mitigé» à propos de l'accord conclu mardi soir à Bruxelles sur les quotas de pêche 2010, déçus de l'arrêt pour le requin-taupe, mais satisfaits de la réouverture, même limitée, de la pêche à l'anchois.
Les décisions prises par les ministres européens de la Pêche «font souffler le chaud et le froid sur la pêche française», écrit le Comité national des pêches, qui s'inquiète de l'interdiction de la raie brunette, de l'arrêt de la pêche du requin-taupe, d'une nouvelle baisse du total de capture admissible pour la sole en Manche-Est (-20%), pour la langoustine dans le Golfe de Gascogne (-5%).
Il regrette également l'absence d'accord entre l'UE et la Norvège sur l'accès de leurs pêcheurs à leurs eaux respectives en 2010 et «qui concerne sept stocks partagés (cabillaud, églefin, lieu noir, plie, merlan, maquereau, hareng, ndlr)».
En revanche, le Comité des pêches souligne que «la collaboration avec les scientifiques initiée par les pêcheurs» a permis de limiter la baisse de capture de la lingue bleue (-12% au lieu des -25% proposés) et de rouvrir la pêche à l'anchois, fermée depuis cinq ans. Un quota de 7.000 tonnes a été alloué pour cette pêche, dont 1.600 pour la France.
Le quota européen représente, selon le m