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Sarkozy va à Copenhague pour «bousculer les forces de la conservation»

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Le chef de l'État a répondu à Canal Plus, à la veille de son départ pour Copenhague. Malgré les signaux négatifs en provenance de la capitale danoise, il se veut volontariste, mais reste flou sur les exigences françaises et européennes vis-à-vis des gros pollueurs chinois et américains.
Nicolas Sarkozy au sommet préparatoire de l'UE du Sommet sur le climat de Copenhague le 11 décembre 2009. (AFP Georges Gobet)
publié le 16 décembre 2009 à 20h41
(mis à jour le 16 décembre 2009 à 20h44)

L'exposé avait été presque parfaitement déroulé. Jusqu'à ce que Michel Denisot, journaliste-animateur du Grand Journal de Canal Plus, déstabilise Nicolas Sarkozy, avec cette question pratique. «Et votre bilan carbone?» Réponse du président de la République: «Mon propre bilan carbone? C'est le meilleur bilan carbone, peut-être parce que l'avion français est meilleur que les autres. Et si je ne m'étais pas déplacé, vous pensez que ça aurait avancé Michel Denisot?»

Au-delà de l'anecdote, l'entretien accordé par le chef de l'État avant son départ pour la capitale danoise n'a guère livré d'enseignements. Sur le constat, tout le monde est d'accord. Copenhague est un rendez-vous «historique», l'objectif est de «limiter la hausse de 2°C dans le siècle à venir» et «c'est maintenant, pas demain», qu'il faut agir.

Selon quelles modalités? «Il faut réduire nos émissions de GES de 50% d'ici à 2050», explique le chef de l'État, qui affirme que l'Europe est prête «à réduire ses émissions de 30% d'ici à 2020», apparemment sans conditions. «On met ça sur la table», assure-t-il. En gros, les recommandations du GIEC sont suivies. C'est ensuite dans leur mise en œuvre à une échelle globale que cela coince.

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