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A Copenhague, Obama va-t-il jeter un froid ?

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Le président américain, attendu aujourd’hui au Danemark, hésite toujours à s’engager sur des objectifs chiffrés ambitieux.
Au Bella Center, jeudi soir. (REUTERS)
publié le 18 décembre 2009 à 0h00

L'ultimatum climatique expire aujourd'hui. «Et qui osera ?» a ainsi ponctué hier Nicolas Sarkozy, avec des accents de prétoire. Qui osera «dire», face à 193 pays, ne pas «être à la hauteur de l'enjeu», a martelé le chef de l'Etat ? Qui osera se lever et endosser la responsabilité d'un échec ? Personne. Qui osera pointer l'autre du doigt ? Tout le monde. C'était tout l'enjeu de cette dernière nuit de tractations à huis clos. Pour tenter de sortir, aujourd'hui, avec autre chose qu'une coquille vide. Ou une litanie de doléances.

L'Australie redoute le «triomphe de l'inaction sur l'action». La Mongolie, «un génocide climatique». Et Kiribati, îlot du Pacifique, «de disparaître». Après avoir, de l'avis général, menotté les négos («Washington n'a rien avancé depuis dix jours», dit Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie), les Etats-Unis ont-ils les clés pour en libérer des filets d'espoirs ? Barack Obama passera 5 heures à Copenhague. Avec ce credo : «Revenir avec un accord vide de sens serait bien pire que revenir les mains vides», selon la Maison Blanche. En attendant, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat, s'est livrée à une partie de ping-pong diplomatique à distance avec la Chine.

clash. Les Etats-Unis se rallieront donc à une «enveloppe de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020» pour appuyer les pays du Sud. Une aide «liée» dans cette grande partie d'éc