Comment ça marche, en dehors de la novlangue et d’un fonctionnement compliqué, une conférence climat comme Copenhague ?
Quoi
Deux textes occupent les délégués : le premier concerne le protocole de Kyoto, qui fixait des objectifs de réduction des émissions de CO2 jusqu'en 2012. Il faut donc s'entendre sur les engagements ultérieurs. Pour les pays du Sud ou l'Europe, hors de question de lâcher ce protocole, rappelle Chantal Jouanno : «On ne l'enterrera pas tant qu'il n'y a pas quelque chose de mieux sur la table.» Les Etats-Unis en feraient bien des confettis.
Un second texte est à l’étude, celui du négociateur maltais Cutajar. Il s’intéresse aux engagements à long terme. Mais il est truffé de crochets, d’éléments non tranchés. Comme le seuil de dangerosité acceptable (+1,5 ou +2°C supplémentaires en 2050 ?), les financements innovants pour l’adaptation, les engagements des grands émergents, etc.
Qui
Des milliers d'experts sont mobilisés durant au moins un an. Des «sherpas», des «technos», qui se réunissent lors de réunions d'étape dans le monde entier. «Ils inventent, trient et coincent», résume un expert. Ils proposent, (im)posent leurs limites, tracent leurs lignes jaunes. «Quand tout est bien coincé, les ministres arrivent», ironise un autre. «Un travail de deuil à faire», dit Brice Lalonde, ambassadeur climat. Pour cette conférence exceptionnelle, peu de ministres ont un mandat officiel pour négo