Deux semaines de sommet peuvent-elles se résumer à quatre moments forts ? Tentative.
Mercredi 9
Les condamnés du climat se lèvent
Au troisième jour des négos, Tuvalu, archipel inconnu au bataillon, inaudible dans les négos onusiennes, sort du bois. La petite nation du Pacifique, dont l'île principale fait 2,6 km2, est appelée à disparaître. Et s'attaque aux géants chinois et indien. L'archipel propose un amendement «juridiquement contraignant» au protocole de Kyoto qui imposerait des réduction d'émissions chiffrées aux grands émergents. La Chine et l'Inde rejettent la proposition . «Il faut que la contrainte pèse sur tous les gros émetteurs», insiste Taukiei Kitara, délégué tuvaluéen. La requête provoque une suspension de séance et un braquage des projecteurs inespéré. Depuis, les demandes d'interview se succèdent et les phrases choc pleuvent : «Ces négociations sont vitales car le changement climatique menace l'existence de notre nation», dit le Premier ministre, Apisai Ielemia.
Lundi 14
La police danoise fait le ménage
Sous un chapiteau dressé au milieu du quartier autogéré de Christiana, la journaliste canadienne Naomi Klein et le théoricien politique américain Michael Hardt livrent une conférence sur la nécessité d'une justice climatique. A leurs côtés, Tadzio Müller, un des porte-parole du mouvement Climate Justice Action, appelle à la «désobéissance civile non v