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Copenhague: «Un formidable gâchis»

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Faillite de la démocratie, mépris des ONG: Nicolas Hulot dénonce le «bras d'honneur à la conscience citoyenne» que s'est avéré être selon lui le sommet de Copenhague.
Nicolas Hulot, vendredi à Copenhague. (© AFP Eric Feferberg)
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publié le 20 décembre 2009 à 12h19
(mis à jour le 20 décembre 2009 à 12h25)

Au lendemain de la clôture du sommet qui a accouché d'un accord à minima conclu par les grandes puissances, Nicolas Hulot dit son amertume dans un entretien publié dans le Journal du dimanche.

«Nous avons bradé l'avenir de nos enfants et compromis celui de millions de citoyens des pays du Sud», s'inquiète-t-il. Ce qui s'est passé à Copenhague «résonne comme un terrible bras d'honneur à la conscience citoyenne: on n'a pas écouté les ONG, on les a même mises à l'écart du sommet des chefs d'Etat».

Après ce sommet qui «est aussi la faillite de la démocratie», il invite à "adapter nos institutions pour qu'enfin l'intérêt collectif domine et que l'on s'occupe des enjeux à long terme".

«Nous attendions tous finalement beaucoup trop d'Obama, qui arrivait à Copenhague conforté par son prix Nobel de la Paix. Nous avions surestimé sa marge de manœuvre»,
ajoute l'écologiste.

Pour l'avenir, «personne ne peut affirmer que les mot des chefs d'Etat vont rester lettre morte», estime-t-il, jugeant que la «seule note positive», à la fin de ce sommet, «c'est que plus personne ne met plus en doute» les enjeux liés au climat.

Interrogé samedi à C