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Un accord ? Quel accord?

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Déjà minimaliste, le texte final de Copenhague n’a pas été techniquement voté… et n’existe donc pas.
publié le 21 décembre 2009 à 0h00

Enfin un texte diplomatique lisible par un lycéen ! Il fait deux pages et demie et ses annexes techniques sont constituées de tableaux… aux colonnes vides.

L'accord de Copenhague peut se réduire à quelques phrases. Le paragraphe 1 stipule que «nous devons développer notre action coopérative à long terme pour combattre le changement climatique sur la base de l'équité et dans le contexte du développement durable, reconnaissant que la science indique que l'augmentation de la température mondiale doit rester sous les 2°C».

Le paragraphe 2 affirme : «Nous sommes d'accord que des réductions importantes dans les émissions mondiales sont requises selon la science et comme documenté par le 4e rapport du Giec [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ndlr].» Ces «réductions» ne sont pas chiffrées, les objectifs de -50% pour les émissions mondiales dont -80% pour les pays riches en 2050 ayant disparu, alors qu'ils figuraient dans une version préliminaire du texte. Chaque pays est donc prié d'adresser ses objectifs ou engagements d'ici le 31 janvier 2010.

Seuls chiffres annoncés : l'aide aux pays les plus pauvres - tant pour l'adaptation que pour la limitation des émissions - devrait être de «30 milliards de dollars [21 milliards d'euros, ndlr] d'ici 2012» et de «100 milliards d'ici 2020». Mais que ces fonds puissent provenir du privé ou participer aux mécanismes de Kyoto (je plante des forêts en Afrique contre