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Comment Sarkozy enjolive le bilan du sommet de Copenhague

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Lors de ses voeux, le Président a minimisé l’échec du sommet danois, au prix de nombreuses inexactitudes et contre-vérités
En janvier 2010, le président Nicolas Sarkozy lors de son discours du nouvel an devant les forces économiques françaises à Cholet (Maine-et-Loire). (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 11 janvier 2010 à 0h00

«Copenhague, c’est infiniment mieux que Kyoto. A Kyoto, 35 pays ont signé. Donc les règles s’appliquaient sur 35 pays. Il n’y avait pas l’Inde, pas la Chine, même pas les USA. A Copenhague, 192 pays ont signé.»

Nicolas Sarkozy

Lors de ses voeux aux forces économiques,mercredi

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Est-ce parce que Nicolas Sarkozy a beaucoup misé sur le sommet de Copenhague qu'il a du mal à en accepter l'échec ? Lors de ses vœux aux forces économiques, le 6 janvier, le Président a tenu à livrer un bilan étonnamment décalé et positif de la semaine danoise : «Je ne partage pas l'analyse qui a été faite par tous les observateurs. Copenhague, c'est infiniment mieux que Kyoto. A Kyoto, 35 pays ont signé. Donc les règles s'appliquaient sur 35 pays. Il n'y avait pas l'Inde, pas la Chine, même pas les USA. A Copenhague, 192 pays ont signé. J'aurais préféré qu'ils aillent plus loin, mais à 192, ça a plus fière allure qu'à 35.»

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Effectivement, Sarkozy ne «partage pas» l'analyse des observateurs et de ses homologues, qui ont conclu, dans une belle unanimité, à l'échec, voire au fiasco, du sommet. Et l'affirmation du Président selon laquelle Copenhague a été«infiniment mieux» que le protocole de Kyoto signé en décembre 1997 n'a aucun sens, et regorge d'inex