La France a-t-elle dans ses mains le sort du thon rouge ? La décision qu'elle doit prendre aujourd'hui est en tout cas très attendue, tant par les ONG environnementales que par les pêcheurs. Elle devrait annoncer si elle estime que Thunnus thynnus, mieux connu sous le nom de thon rouge, est une espèce menacée, au point d'en interdire le commerce international… C'est-à-dire essentiellement les exportations de la Méditerranée et de l'Atlantique vers le Japon.
Pour la principauté de Monaco, la réponse est clairement oui. C’est elle qui a déposé devant la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction (Cites) une demande de classement du thon rouge à l’Annexe I, qui regroupe les espèces menacées de disparition, interdisant leur commerce.
L'été dernier, Nicolas Sarkozy semblait avoir basculé côté monégasque, apportant «le soutien de la France à l'inscription du thon rouge à l'annexe de la convention internationale sur les espèces sauvages, pour en interdire le commerce». Même s'il ne précisait pas de quelle annexe il s'agissait (l'Annexe II, est moins contraignante), le Président parlait bien d'«interdire» le commerce et non pas juste de le réglementer.
Depuis, la position de la France est devenue plus floue. A l’automne, elle a bloqué, avec d’autres riverains de la Méditerranée, une proposition de la Commission européenne de soutenir Monaco.
En novembre, lors de la réunion de la Commission internationale pour la conserv