En plus de produire de l'électricité, la lumière du soleil est aussi capable d'échauffer les esprits. La publication ce matin des nouveaux tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque, très attendus par les professionnels, ne suffira sans doute pas à calmer tout le monde. Pour le ministère de l'Ecologie et de l'Energie, c'est la formation d'une bulle spéculative, fin 2009, qui a ralenti le processus. Et entraîné ce changement de règles qui permettrait d'éviter une facture de 56 milliards d'euros, selon les Echos d'hier. Sauf que les hésitations de l'Etat ne sont pas étrangères à l'essor de cette bulle.
Les tarifs d’achat, c’est quoi ?
C’est la carotte financière qui doit permettre de développer les énergies renouvelables. Tout producteur d’électricité renouvelable - particulier, agriculteur, entreprise - revend son courant à EDF, qui lui achète à un tarif fixe, établi à l’avance et sur vingt ans, très au-dessus du tarif de marché. Objectif : développer les filières (éolien, solaire…) pour atteindre les engagements européens de 23% de production de renouvelable en 2020. Ce soutien est financé par le consommateur qui paie, sur sa facture, la CSPE (contribution au service public de l’électricité). Selon le ministère, 500 millions d’euros récoltés via la CSPE sont consacrés à l’électricité renouvelable en 2009, cinq fois plus qu’en 2008.
Pourquoi le photovoltaïque a flambé ?
En 2006, le gouvernement crée le tarif «le plus élevé au m