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Libération

De l’auto au solaire, une PME change de rayon

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publié le 19 janvier 2010 à 0h00

Il a senti le coup venir. En 2004, Alain Patrice patron d’une petite PME spécialisée en électronique voit mal comment l’industrie automobile peut surmonter la nouvelle crise qui lui pend au nez. Ce fournisseur de fers à souder pour la manutention des voitures de grandes marques américaines décide de mettre son savoir-faire au profit des énergies renouvelables. La PME implantée à Ballan-Miré, en banlieue de Tours, s’est mise à concevoir des onduleurs pour panneaux photovoltaïques. Une première en France : ce matériel électronique qui fait le lien entre le générateur d’énergie et le réseau était jusqu’ici fabriqué par des sociétés allemandes et autrichiennes.

«Quand j'ai décidé d'abandonner l'automobile, je n'avais pas la surface financière pour nourrir un vrai bureau d'étude capable de supporter une telle réorientation. C'est pourquoi nous sommes partis de la technologie que nous maîtrisions, explique-t-il. Ce que nous faisions avec les fers à souder pouvait être repris avec les onduleurs. On a fait dans la transversalité.» Malgré la crise, Alain Patrice réussit à céder son activité automobile. De quoi investir dans un service recherche et développement. Dans le même temps, il crée deux entités intégrant le holding qu'il dirige (HAP) : Ainelec, le fabricant d'onduleurs qui fournira Sun'One, dont la mission est élargie à l'étude, l'installation et la manutention.

Le groupe va embaucher une trentaine de collaborateurs. «Le marché va exploser. Nos carnets de