Attention, entreprises fragiles… C'est avec une certaine gravité que Laurence Parisot a exhorté, hier matin, le gouvernement à «faire vraiment très attention aux entreprises» à propos de la taxe carbone. Et pour la patronne du Medef, cela consiste d'abord à demander un délai d'un an pour «examiner les modalités possibles». Ce n'est pour l'instant pas le calendrier du gouvernement : Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, présente ce matin en Conseil des ministres les pistes de réflexion de la nouvelle mouture de la contribution carbone, après son rejet par le Conseil constitutionnel, fin décembre. Commencera alors une concertation de deux à trois mois, qui devrait déboucher sur une loi au printemps, pour une entrée en vigueur le 1er juillet.
«Double peine». Dans cette nouvelle version, la principale nouveauté concernera justement les entreprises : le ministère de l'Ecologie a confirmé, hier, que la partie concernant les ménages (à 17 euros par tonne de CO2, compensé par un «chèque vert») resterait en l'état. Les aménagements spécifiques à des secteurs en crise (agriculteurs, routiers) ne devraient pas bouger non plus, le Conseil constitutionnel ayant reconnu leur légitimité. Le gros morceau reste donc les émissions industrielles, celles qui, déjà soumises au système européen de quotas, avaient été exclues de la précédente version de la taxe. Provoquant la censure des Sages.
Mais depuis que ceux-ci ont signifié qu'être