L'optimisme est de retour sur la côte d'Albâtre chez les opposants au terminal méthanier du Havre. Réunie samedi, la dizaine d'associations mobilisées a repris espoir, après l'annonce mi-janvier du gel pour six mois du projet de Gaz de Normandie (GDN) - filiale de Poweo - d'installer un terminal gazier dans le port pétrolier d'Antifer. «Jusque-là, on s'organisait pour résister, maintenant on s'organise pour attaquer», résume François Auber, maire de Saint-Jouin-Bruneval, la commune où est installé le port d'Antifer. Et les opposants promettent d'utiliser tous les moyens juridiques, politiques et médiatiques pour que ce gel se transforme en abandon définitif. Car pour GDN, il ne s'agit officiellement que de chercher de nouveaux partenaires financiers pour ce projet de plus d'1 milliard d'euros lancé en 2006.
A l’époque, les bonnes fées semblent réunies autour de son berceau. Le port du Havre lance un appel à projets, choisit Gaz de Normandie (aujourd’hui détenu à 73 % par Poweo et à 27 % par la Compagnie industrielle maritime), et réserve terrain et plan d’eau sur le site d’Antifer, dans l’enceinte du port pétrolier. Qui espère ainsi attirer du trafic avec ce terminal de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) qui devrait expédier 9 milliards de mètres cubes par an. En toile de fond, la libéralisation du marché de l’énergie, avec l’arrivée d’acteurs privés qui prônent une diversification des sources d’approvisionnement énergétique. La mise en service est alors a