C'est confirmé. Après un mois de tergiversations, la France a officialisé ce mercredi midi sa position sur le commerce international du thon rouge. Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a défendu, au côté de son homologue de l'Agriculture Bruno Le Maire, la «décision lourde (...) mais nécessaire», de se prononcer en faveur de la proposition de Monaco: inscrire le thon rouge de Méditerranée à l'Annexe 1 de la Convention de Washington sur les espèces menacées (Cites), ce qui reviendrait à interdire le commerce international de cette espèce menacée par la surpêche.
Ces dernières semaines, le gouvernement a beaucoup hésité entre un soutien à Monaco, réclamé par les écologistes, et une solution moins exigeante, pour préserver les pêcheurs. D'autant que ceux-ci avaient déjà annoncé leur hostilité à cette inscription à la Cites, menaçant de «se tourner vers des modes d'action moins pacifiques». Un risque politique non négligeable à quelques semaines des élections régionales.
Et ça n'a pas loupé: avant même l'annonce officielle, Mourad Kahoul, a réclamé ce matin «une réunion d'urgence» avec Nicolas Sarkozy. «Si on va à l'annexe 1, les pêcheurs ne se laisseront pas mourir», a-t-il prévenu, sans pour autant annoncer de blocages.
L'idée d'accorder un