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Libération
Reportage

Chamrousse sur la piste verte

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La station de l’Isère a investi des millions d’euros dans des infrastructures respectueuses de l’environnement et intégrées au paysage.
publié le 12 février 2010 à 0h00

Le ballet des cabines rouges est silencieux, c’est la première surprise. Engoncé dans la doudoune, le bonnet bien tiré sur les oreilles dans cette froide matinée de janvier, on s’étonne de l’absence du bruit de poulies généralement associé aux stations de ski. Deuxième surprise : les cabines surgissent de la gare bardée de bois clair comme des jouets de leur boîte. La troisième, c’est le confort des banquettes veloutées où peuvent s’asseoir huit personnes munies de skis ou de VTT. La télécabine de Chamrousse (Isère) s’élève rapidement, offrant une vue superbe sur la mer de brume qui, ce matin, encapuchonne la vallée.

Bijou. Deux kilomètres de distance, 580 mètres de dénivelé, le tout abrité du vent, en six minutes, et l'on débouche sur le plateau tout ensoleillé. «On peut désormais transporter jusqu'à 3 000 personnes par heure, soit 50% de plus qu'avec les trois installations d'avant !», s'enthousiasme le maire de Chamrousse, Jacques Guillot. La télécabine est un bijou de technologie, mais aussi la pierre angulaire d'une opération de réhabilitation du paysage de cette station de moyenne altitude, qui surplombe Grenoble, à la pointe du massif de Belledonne.

Depuis décembre, elle remplace tout à la fois le légendaire téléphérique construit en 1952, qui vécut ses heures de gloire avec les Jeux olympiques de 1968, et les télésièges de la Croix et du Grand Couloir. «On est passé de six gares à deux, de trente-six pylônes à seize, de quatorze câbles à d