Menacées par le changement climatique, qui se traduit déjà par une baisse de l’enneigement, les stations de ski françaises s’appliquent à «verdir» leurs activités, à ménager un avenir à l’or blanc. En 2007, 52 ont signé la charte en faveur du développement durable. Et le 13 janvier, au Sénat, l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), qui a élaboré cette charte en collaboration avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et l’association Mountain Riders, a dressé un premier point d’étape. A l’arrivée, 40% des stations signataires ont entamé leur état des lieux environnemental ; 20% l’ont bouclé, et 16 ont finalisé un plan d’action.
Certaines sont passées à la concrétisation. Dans les Hautes-Pyrénées, Saint-Lary-Soulan a inauguré en décembre une télécabine : en reliant le village à la station distante de 11 kilomètres, elle met fin au ballet des vingt navettes qui transportaient les skieurs de la vallée et devrait aussi réduire la circulation automobile. En Savoie, La Plagne a remplacé sa chaudière au fioul par une chaufferie biomasse et évite ainsi le rejet dans l'atmosphère de plus de 4 000 tonnes de CO2 par an. En Isère, Chamrousse s'est dotée d'une télécabine qui a délivré le paysage d'infrastructures disgracieuses (lire ci-contre).
«Marketing». En outre, dix stations (1) ont fait réaliser leur bilan carbone. Cette estimation de leurs rejets en CO2 est, selon Guy Vaxelaire, maire de La Bres