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Libération

«Pour extraire un kilo d’or, les orpailleurs illégaux utilisent 1,3 kg de mercure»

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Les militants de l'ONG WWF-France ont organisé un petit happening vendredi matin à Paris contre les conséquences écologiques et humaines de l’orpaillage illégal en Amazonie.
Ce vendredi, petit happening de WWF-France (Martin Leers/WWF)
publié le 12 février 2010 à 15h46
(mis à jour le 12 février 2010 à 15h47)

Le revers de l’or. C’est ce que veut montrer le WWF-France, qui profite de la Saint-Valentin pour lancer sa campagne contre l’orpaillage illégal en Amazonie. Pour l’occasion, l’organisation écologiste organisait ce vendredi matin un petit happening, place de la Bourse, à Paris.

Derrière un cordon de police siglé «Ecological crime scene», des militants ont reconstitué une «scène de crime écologique», montrant les animaux sauvages victimes de l'orpaillage.

Une pratique qui, outre des dégâts écologiques «incroyables», frappe aussi les hommes, souligne Serge Orru, le directeur général du WWF-France: «Pour extraire un kilo d'or, les orpailleurs illégaux utilisent 1,3kg de mercure, dont 30% se retrouve dans la nature. Et empoisonne toute le chaîne alimentaire, jusqu'aux Amérindiens.»

L'ONG rapporte que la flambée des cours de l'or sur le marché mondial a relancé la ruée vers le métal précieux en Amazonie, notamment en Guyane. Et incite donc les consommateurs à faire pression sur les… bijoutiers : «Il faut lui demander d'où vient l'or qu'il vend, dans quelle condition il a été produit, avec quelle garanties sociales et environnementales», explique Romain Taravella, chargé du programme du WWF en Guyane. «Aujourd'hui, les bijoutiers, même ceux qui se sentent concernés, n'ont pas les moyens de répondre. Il n'y a pas de traçabilité.»

L'ONG souhaite justement que la France prenne l'initiative d'un mouvement vers un or responsable. Et com