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Libération

Obama lance une nouvelle ère nucléaire

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La construction de deux réacteurs est une concession faite aux républicains pour sauver le plan climat.
publié le 19 février 2010 à 0h00

A défaut de sauver le climat, Barack Obama va-t-il sauver le nucléaire ? Toute l'industrie de l'énergie atomique est à la fête depuis que le président américain a annoncé cette semaine 8 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) de garanties de prêts pour construire deux nouveaux réacteurs en Géorgie. Les premiers mis en chantier aux Etats-Unis depuis l'accident de Three Mile Island, en mars 1979, qui avait entraîné l'annulation de centaines de projets de centrales nucléaires. Ces deux réacteurs doivent être construits par Westinghouse, le groupe américain racheté en 2006 par le japonais Toshiba, pour le compte de Southern Company. Mais le français Areva est aussi sur les rangs pour six autres projets aux Etats-Unis, des EPR, dont le lancement pourrait être débloqué par cette première annonce. Areva, qui se veut premier fournisseur de technologie nucléaire civile aux Etats-Unis, avec 6 000 employés sur place, est bien sûr ravi de ce «début de renaissance du nucléaire» aux Etats-Unis. Tout comme EDF qui vient de créer une société commune dans le nucléaire avec l'américain Constellation.

Chômage. Barack Obama présente cette relance du nucléaire comme une façon tout à la fois de créer des emplois (3 000 pour la construction de ces deux réacteurs, puis 800 affectés à la centrale), la lutte contre le chômage étant la priorité du jour, et de relancer aussi ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. «Cette seule centrale réduira