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A Ivry, l’incinérateur n’échauffe pas les esprits

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Déchets . Le débat public sur la reconstruction de l’équipement a tourné à la confrontation technico-politique sans mobiliser.
publié le 22 février 2010 à 0h00

Triste comme un débat public sans public… Vendredi, la CPDP (Commission particulière du débat public) dressait le compte rendu des quatre mois de discussions autour du projet de reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Et lors de cette ultime réunion plutôt tendue, partisans et opposants ont rejoué leur rôle jusqu’à la caricature, transformant la présentation en un remake des épisodes précédents.

Citoyens. Des épisodes loin de déclencher la ferveur populaire : sur neuf débats organisés à l'automne, à peine un millier de personnes s'est déplacé. C'est peu, eu égard à l'importance stratégique de la question posée : par quel équipement remplacer, d'ici à dix ans, l'actuel incinérateur d'Ivry qui brûle les déchets d'une partie de la capitale et de la petite couronne (Libération du 6 novembre) ?

L’enjeu dépassait même le périmètre francilien : c’était la première fois qu’un débat public (procédure de participation des citoyens mise en place par la loi Barnier sur la protection de l’environnement) se penchait sur un projet de gestion des déchets. Pas suffisant apparemment pour déplacer les foules. Pour Philippe Marzolf, le président de la CPDP, c’est notamment parce qu’il s’agit de reconstruire un équipement et non d’en créer un nouveau que les habitants ne se sont pas mobilisés. Le débat s’est ainsi cristallisé sur des points techniques (capacité d’incinération, taille du gisement, méthanisation, «tri mécano-biologique») importants