Le changement climatique a «d'énormes conséquences macroéconomiques». Fort de cette déclaration, le directeur exécutif du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a défendu ce mardi à Johannesburg la création d'un fonds vert capable de mobiliser 100 milliards de dollars pour financer des programmes de lutte contre le réchauffement de la planète.
Le Français s'exprimait devant des étudiants de la capitale économique d'Afrique du Sud, au deuxième jour d'une tournée sur le continent. «Il pourrait menacer la stabilité, la sécurité des sociétés, la démocratie et parfois même la paix. Dans ces conditions il nous a semblé important que le Fonds monétaire essaie d'apporter sa contribution sur un mécanisme de financement.»
L'annonce, fin janvier, de ce fonds a fait froncer les sourcils de certains décideurs économiques qui craignent que Dominique Strauss-Kahn ne cherche à étendre les compétences du FMI en dehors de sa sphère traditionnelle.
«Le problème du changement climatique n'est pas vraiment du mandat du FMI. Mais c'est le mandat du FMI d'aider à financer de manière durable ce qui doit être fait pour gérer ce problème, surtout dans les pays en développement», a déclaré DSK.
La veille, lors d'une intervention au Kenya, il avait toutefois précisé que le FMI n'entendait «pas gérer ce fonds»,