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L’Europe sur la ligne bémol pour sauver le thon rouge

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Biodiversité . Les Vingt-Sept se rangent au côté des Etats-Unis pour une interdiction encadrée du commerce du poisson menacé.
publié le 11 mars 2010 à 0h00

Qui veut sauver le thon rouge ? Après les Etats-Unis, c’était hier au tour de l’Union européenne (UE) de prendre position en faveur de l’interdiction du commerce international de cette espèce en danger.

Les ambassadeurs des 27 pays européens se sont entendus lors d’une réunion à Bruxelles pour défendre cette ligne à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) qui s’ouvre samedi à Doha au Qatar. Les scientifiques s’accordent aujourd’hui à dire que le thon rouge a été trop longtemps surexploité : de 1957 à 2007, les stocks ont baissé de 75%, et de plus de 60% au cours des dix dernières années.

Mais que les accros aux sushis de thon rouge se rassurent. La position de l’UE est conditionnée à l’obtention de dérogations pour la pêche artisanale. Autrement dit, les pêcheurs français, à la palangre ou à la canne, pourront continuer à capturer ce poisson. La France est particulièrement attachée à cette exception. Avec l’Espagne et l’Italie, elle figure en tête des pays pêcheurs. La pratique artisanale ne représente qu’environ 15% des prises de l’Hexagone, mais 80% des emplois.

Les thoniers senneurs, de grands navires utilisant des filets tournants, devront eux mettre la clé sous la porte. Ils sont une trentaine dans le pays. Cependant, ils recevront des aides financières exceptionnelles. Le principe en est acquis, même si le montant et les modalités restent à définir au niveau européen.

Autre bémol, l’UE plaide pour