Autant Nicolas Sarkozy a adopté la semaine dernière au Salon de l'agriculture un ton plus que désinvolte pour parler de l'écologie et des engagements du Grenelle, autant hier il a retrouvé ses accents emphatiques pour inaugurer à Paris la Conférence internationale sur les grands bassins forestiers. Une réunion sur la lutte contre la déforestation, mais surtout la première liée à la lutte contre le réchauffement depuis le sommet de Copenhague en décembre et la déception qui s'ensuivit. Le chef de l'Etat s'est dit plus déterminé que jamais à assurer le «service après-vente de Copenhague». Il a vigoureusement pris la défense du Giec, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, avec des mots qui ont dû leur faire chaud au cœur face aux offensives des climato-sceptiques. «Les critiques qui se sont abattues récemment sur certains travaux de ce formidable réseau mondial de scientifiques ne doivent pas faire perdre de vue l'essentiel :le réchauffement climatique est une réalité, a-t-il martelé. Le Giec a droit à notre reconnaissance et mérite notre soutien.»
Devant un auditoire qu'il a qualifié de «coalition de bonne volonté au service de ce bien commun de l'humanité que sont les forêts», il a insisté : «Ce qui est en cause c'est tout simplement la survie de l'humanité et celle de la planète. On ne va pas renoncer à cet objectif parce que Copenhague a été un exemple de mauvaise organisation. Il ne faut pas confon