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Libération

La Cites, diplomatie en l’espèce

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Malgré les pressions des lobbys, la Convention sur le commerce des faune et flore sauvages menacées tente de réguler les échanges.
publié le 19 mars 2010 à 0h00

Les vendeurs de thon rouge et d’ours blanc sont tranquilles depuis hier : les membres de la Cites ont rejeté des propositions visant à interdire le commerce international de ces deux espèces - celui de l’ours blanc reste toutefois sous contrôle. Mercredi en revanche, un consensus était apparu pour réglementer le commerce du bois de rose. Lors de cette quinzième conférence de l’organisme, qui se tient à Doha (Qatar) jusqu’au 25 mars, on parle aussi requin-marteau, iguane, coraux ou plantes endémiques de Madagascar. Voilà trente-cinq ans que la Cites tente de mettre un peu de réglementation dans la circulation internationale des espèces. Des débats souvent complexes, coincés entre préoccupations scientifiques, intérêts économiques et enjeux diplomatiques.

Qu’est ce que la Cites ?

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction est un accord international entre Etats. Adoptée en 1973, la Convention dite «de Washington» est entrée en vigueur en 1975. Elle a pour but de «veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent». La Cites ne s'occupe donc pas directement de gestion des espèces sauvages mais de régulation des échanges, sur la base d'avis scientifiques. Le contrôle de ses décisions passe essentiellement par les douanes : quand une espèce est inscrite sur une des annexes de la Cites, tou