Jusqu'en France, on s'est occupé de ses fesses. Lors de son passage mi-mars, il n'y a pas coupé, sur un plateau de Canal+… Comment cet Américain à l'air si normal a-t-il pu vivre sans papier toilette ? Colin Beavan a l'habitude. Il a souri, puis esquivé, un peu las que l'expérience No impact mansoit toujours ravalée à un débat sur son hygiène intime. «Qui veut vraiment parler de papier toilette ?, s'interroge-t-il, devant un café, dans le salon d'un hôtel parisien, faisant observer que la moitié de l'humanité s'en passe très bien. Mais je me rends compte que c'est finalement un moyen d'aborder des sujets plus importants.» «Un an sans papier toilette», c'était déjà le titre de l'article du New York Times qui a lancé la médiatisation du projet No impact man.
L’expérience va pourtant bien au-delà d’une simple histoire de PQ. Il s’agissait de limiter au maximum l’impact sur l’environnement pendant un an, et de raconter l’aventure en direct sur un blog. De novembre 2006 à novembre 2007, Colin Beavan, sa femme, sa fille alors âgée de 18 mois, et leur chien ont provisoirement abandonné gobelets en carton, sacs plastiques, couches jetables, viande et café, jusqu’à cesser d’acheter du neuf. Ils ont délaissé avions, taxis et même ascenseurs, ce qui faisait tous les matins vingt-sept étages d’escaliers à grimper entre le domicile, la nounou et le bureau. Ils se sont aussi débarrassés de la télé. Ont acheté des légumes de saison même pas embal