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Analyse

Les contrevérités de «L’imposture climatique»

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De la terre aux nuages, le livre soi-disant scientifique de l’ex-ministre accumule les erreurs.
publié le 1er avril 2010 à 0h00

Pour un tel inventaire, il faudrait un Prévert. La liste des erreurs de chiffres, mensonges, trucages de courbes de température, références erronées, fautes de raisonnement, accumulés par Claude Allègre dans son livre L'imposture climatique laisse les experts devant de drôles de questions. Suicide intellectuel ? Bouffonnerie ? En tout cas, affirme Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue «une ligne jaune a été franchie». Qui rend difficile l'explication par de simples erreurs.

A l'appui de leur appel (lire ci-contre), les signataires ont donc établi une longue liste de ces dérapages dont certains avaient déjà été signalés. Ainsi, Libération a publié un graphique envoyé par le climatologue suédois Hakan Grudd, montrant qu'Allègre a falsifié ses travaux dans une courbe de température portant sur les 1 500 dernières années. L'ex-ministre a fabriqué de fausses températures pour la période allant de 1900 à nos jours, très différentes de celles publiées par le scientifique scandinave. Et menti à ses lecteurs en la présentant comme une courbe de température planétaire alors qu'elle n'était valable que pour le nord de la Suède. Libération.fr, dans le blog Sciences2, a aussi publié une protestation de la glaciologue britannique Louise Sime contre la fabrication d'un graphique sur la température depuis 125 000 ans, dont Allègre prétend qu'il renvoie à son travail. Alors que cette courbe est «incorrecte» et ne correspond à «aucune de