Vous avez peut-être échappé à la taxe carbone. Vous ne couperez pas au verdissement de l'économie et des emplois. «Près de 40 % de la population active sera impactée par les enjeux du Grenelle de l'environnement dans l'évolution de ses qualifications», résume Valérie Létard, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Ecologie et du Développement durable. Optimiste ? C'est son job. Elle est chargée d'accentuer la dimension sociale de la «mutation écologique» chère à Jean-Louis Borloo.
Reste que le Grenelle n’est pas qu’une vitrine. Derrière, il y a des réglementations. Des objectifs contraignants : mettre les bâtiments aux nouvelles normes thermiques ; installer des milliers d’éoliennes et panneaux solaires ; doubler les surfaces en agriculture bio ; augmenter la part de déchets recyclés. Il faudra du monde d’ici dix ans. Combien ? 600 000 emplois à créer, évalue un cabinet d’études (le Boston Consulting Group).
Optimisme béat. Les chiffres peuvent diverger selon les méthodes et les périmètres choisis. Mais la plupart des estimations aboutissent à la même tendance. Dans une économie en crise, le secteur de l'environnement connaît une réelle croissance. Et le gisement s'évalue en centaine de milliers d'emplois. Pour le WWF, l'économiste Philippe Quirion, du Cired, a ainsi tenté de calculer, en 2008, l'impact des emplois liés à une réduction des émissions de CO2 de 30 % en 2020. En intégrant les créations mais aussi des destructions d'