Les métiers de l'environnement ? Peu se créent, beaucoup se transforment. Alors que les diplômes universitaires «verts» prolifèrent - parfois plus que nécessaire (Libération du 29 mars) - des études (1) pointent des tensions sur les métiers faiblement qualifiés, notamment du bâtiment. Dans l'efficacité énergétique ou les renouvelables, les professionnels sont déjà attendus sur des compétences nouvelles. Le plombier est appelé à monter sur un toit pour poser des panneaux solaires. Un maçon doit savoir penser l'isolation d'une maison en réduisant les ponts thermiques. Et la réglementation change. Elle impose par exemple aux personnels qui manipulent les fluides frigorigènes d'être titulaires d'une attestation d'aptitude.
Dès lors, «l'enjeu porte davantage sur la formation continue que sur la formation initiale», affirme, dans une note de janvier, le Comité d'analyse stratégique, ex-Commissariat au plan. Et d'avertir : «Les volumes de personnels à former sont très importants.» Et «l'offre de formation professionnelle souvent atomisée».
Les financements ne devront pas suivre leur tropisme habituel, vers les hautes sphères de qualification. Telle l'école des Mines. Depuis 2008, elle propose un mastère spécialisé (2) à une quinzaine de cadres «promus directeurs du développement durable dans des grands groupes ou des administrations», explique Stéphanie de Cacqueray, responsable de la formation continue. Pour Jean-Philippe Roudil, directeur du Synd