Ancienne présidente de l’Ademe, Michèle Pappalardo dirige, depuis 2008, le Commissariat général au développement durable, chargé de l’intégration de cette problématique dans les politiques publiques, au sein du ministère du Développement durable.
Ça existe vraiment, un emploi vert ?
C’est peut-être une facilité de langage, mais elle permet d’entrer dans le sujet. Cela recouvre les emplois liés à la protection et à la restauration de l’environnement (eau, pollution, biodiversité…), et les métiers de la gestion des ressources (recyclage, maîtrise de l’énergie, renouvelables). En 2008, cela représentait, au sens large, 405 000 emplois dans cette économie sobre en ressources naturelle et décarbonée. Des emplois qui ont crû plus vite que la moyenne entre 2004 et 2008.
On entend souvent revenir le chiffre de 600 000 emplois créés dans ce secteur d’ici à 2020. C’est sérieux ?
Ces 600 000 emplois, créés ou préservés, ce sont ceux qui découlent des 440 milliards d’euros d’investissement prévus si on atteint les objectifs du Grenelle. La moitié concerne le bâtiment : il y a 300000 personnes en moyenne jusqu’en 2020 qui seront occupées à y travailler. Mais tous les emplois issus du Grenelle ne sont pas ceux traditionnellement qualifiés de «verts». Du terrassement pour construire une ligne TGV, ça reste des travaux publics «classiques».
S’agit-il d’emplois qualifiés ?
Tous les types d’emplois sont concernés. Il y a un fort besoin de recherche, d’innovation mais aussi des emplois industriels, du service. Des métiers dans l’insertion jusqu’à des profils techniquement très qualifiés.
L’Etat a-t-il un rôle à jouer ?
Avec le plan de mobilisation des filières de la croissance verte lancée par la secr