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Avec ESR, Ecocert met un pied sur les terres de Max Havelaar

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L’organisme français de certification bio lance son label équitable. Objectif : devenir une alternative sur un marché encore peu diversifié.
publié le 23 avril 2010 à 0h00

Concurrence ou complémentarité ? Nouveauté en tout cas dans le monde du commerce équitable… Avec son référentiel ESR, mis à jour en février, le certificateur Ecocert vient se poser en alternative à Max Havelaar, archidominateur sur le marché français du fait de son antériorité et de sa présence en grande surface, où se font deux tiers des ventes de l’équitable (le reste étant disponible dans la restauration et dans les réseaux spécialisés).

Le label ESR (pour équitable, solidaire, responsable), entend mettre un pied dans les rayons équitables des grandes surfaces avec un argument supplémentaire : le bio. «Certains producteurs avaient envie de sortir du système Max Havelaar et de trouver un référentiel plus complet, il y avait une vraie attente d'un label bio et équitable, raconte Laurent Lefebvre, responsable du service Ecocert Equitable. Certes, Max Havelaar était là avant. Pour nous c'est un challenge, notre intention c'est d'offrir une alternative.»

«Précurseur». Le nouveau label est organisé autour de quatre principes : la responsabilité sociale, la responsabilité environnementale (bio), la solidarité économique (équitable) et la transparence. «On propose un référentiel complet, une vision globale, on pense être plutôt précurseur», avance Laurent Lefebvre. ESR insiste par ailleurs particulièrement sur les produits d'origine : huile d'argan du Maroc, beurre de karité du Burkina Faso ou quinoa de Bolivie font partie des quelque 250