Ce n'est pas gagné. Appelés à plancher lors d'une conférence à la Corogne (Espagne) sur la réforme de la politique européenne de la pêche, les Européens ont constaté ce lundi leurs divergences sur plusieurs points-clé, dont l'épineuse question des échanges de quotas de pêche.
Quelque 200 représentants d'administrations nationales, d'organisations professionnelles et non gouvernementales ont débattu pendant deux jours des orientations à donner à cette réforme.
De son côté, l'ONG Greenpeace a déployé une banderole sur le phare d'Hercule à La Corogne appelant l'UE à «sauver les océans». Elle a dénoncé, dans un rapport, «les pratiques destructrices de l'armada de pêche espagnole», première flotte d'Europe, qui encourage la pêche industrielle au détriment de la pêche artisanale côtière.
Surexploitation des ressources
Confronté à une surexploitation des ressources en poisson, le secteur court à la faillite si rien ne change, a averti, en préambule de la conférence, le directeur général de la Commission en charge de la Pêche, Cesar Deben.
Reconnaissant que les politiques menées en Europe n'ont permis qu'une «réduction marginale» des capacités de pêche, la Commission européenne a mis sur la table des discussions un «cadre commun» européen qui permettrait les échanges des quotas individuels de pêche.
Dans certains pays comme le Danemark, les quotas transférables ont permis en cinq ans de réduire de 30% la flotte, a défendu Cesar Deben.
Mais le risque de voir un Etat racheter des droit