Menu
Libération
decryptage

Grenelle : cinq éco-dossiers plantés ou en friche

Article réservé aux abonnés
Passage en revue des promesses environnementales non-tenues.
publié le 4 mai 2010 à 0h00

Que reste-t-il dans la marmite du Grenelle quand on soulève le couvercle ? Pas rien, non, des mesures ont été prises, des lois votées (lire page suivante). Mais sur plusieurs des grands thèmes débattus en 2007, l’impression est celle, au mieux, d’une révision à la baisse des ambitions annoncées, au pire d’un détricotage en règle de la mutation écologique. Exemples.

Fiscalité Le grand soir pour plus tard

Nicolas Sarkozy avait évoqué un horizon ambitieux : «La fiscalité écologique ne doit pas se résumer à une compilation de petites taxes. Il faut une profonde révision», déclarait-il le 25 octobre 2007. Symbole de cette nouvelle fiscalité, la taxe carbone intérieure (ou contribution climat énergie) devait donner un prix au CO2. Ficelée dans la précipitation, mal vendue aux élus comme au grand public, la taxe a été retoquée par le Conseil constitutionnel. Après avoir promis qu'il proposerait une nouvelle mouture, le gouvernement l'a finalement renvoyée sine die au lendemain des régionales, à la demande de la majorité qui n'en avait jamais vraiment voulu. Or, cette taxe était, pour Nicolas Hulot, le marqueur du succès ou de l'échec du Grenelle. Peu après l'abandon de la taxe, sa fondation s'est d'ailleurs retirée des groupes de travail.

Egalement défendue par l'Elysée, la piste d'une TVA réduite sur les produits verts est aussi dans les limbes, la France ayant défendu en priorité à Bruxelles… la baisse de la TVA dans la restaurat