Jean-Louis Butré représente la Fédération environnement durable. Ce collectif regroupe 675 associations qui luttent contre l'éolien terrestre. Ingénieur de formation et ancien président de société pharmaceutique, il est aujourd'hui à la retraite, se passionne pour l'archéologie et l'écologie. Et joue avec passion son rôle de Don Quichotte de ces moulins à vents du 3e millénaire.
Que demandez-vous aux députés par rapport au Grenelle 2?
Il faut bloquer tout de suite ce programme éolien. L'ensemble de cet argent employé dans l'éolien est le nôtre, puisque c'est nous qui payons l'électricité, enfin je devrais dire qui la surpayons. Je vais vous citer un exemple pour prouver que l'éolien est vraiment une affaire d'argent. Actuellement, chaque machine que l'on importe représente 2,5 millions d'euros. On en a installé 2.800 en France au moment où je vous parle. Et cela s'accélère: on va en importer encore de 8 à 10.000, c'est-à-dire de l'ordre de 30 milliards d'euros.
On voit se développer un affairisme à tout crin autour de l'éolien, une spéculation incroyable et des pressions plus qu'inacceptables. Aujourd'hui, des promoteurs défilent avec des pancartes devant l'Assemblée nationale ou à côté pour influencer nos élus. Tout ça pour dire qu'il y a eu des pressions inadmissibles sur le Grenelle du côté de l'éolien. Ce que l'on demande, c'est un moratoire immédiat pour arrêter. On fait le point, et puis ensuite on verra. Ce n'est pas possible de continuer dans ces condit