Au troisième rang, assis derrière des marins pêcheurs, ce couple de retraités. Lui, ancien de la SNCF, approuve. Elle, présidente de l’association des propriétaires de Mers-les-Bains (Somme), désapprouve. Tout un symbole : le projet de construction de ce qui pourrait être le premier parc éolien en mer de France divise élus, associations, riverains, pêcheurs. Mardi soir, 200 personnes assistaient, au Tréport (Seine-Maritime), à la première des douze réunions du débat public organisé autour du projet de la Compagnie du vent. La filiale de GDF-Suez envisage d’implanter 140 éoliennes à 14 kilomètres des côtes normande et picarde. D’une puissance totale de 700 mégawatts et d’un coût de 1,8 milliard d’euros.
Raccordé par câbles à la centrale nucléaire de Penly, ce parc produirait l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 900 000 personnes. Les experts invoquent pêle-mêle : la dépendance énergétique accrue, la lutte contre le changement climatique, l’objectif du Grenelle de l’environnement de 23% d’énergies renouvelables d’ici 2020, les 25 000 mégawatts éoliens à installer, dont 6 000 en mer, le retard de la France ou encore la création de 150 emplois en phase d’exploitation ? Rien n’y a fait.
Le Tréport ne jure que par ses falaises, ses galets, ses touristes. Le maire (PC), Alain Longuent, est contre, comme son voisin le maire (PCF) de Dieppe, Sébastien Jumel, favorable à la construction d'un 2e réacteur EPR à Penly. «J'apporterai une opposition f