Le «couvercle» destiné à recouvrir la fuite de pétrole du golfe du Mexique était en cours d'installation vendredi, une opération complexe porteuse d'espoir pour les habitants de la région, qui ont commencé à sentir les effets de la marée noire avant même de la voir.
Le «couvercle» d'une centaine de tonnes qui vise à stopper l'hémorragie de brut a commencé à être descendu jeudi soir à l'endroit précis où la plateforme Deepwater Horizon a sombré le 22 avril après une explosion à environ 80 km des côtes.
Ce «couvercle» qui tient en haleine l'Amérique devrait permettre de canaliser le pétrole vers la surface pour le récupérer à bord d'un pétrolier. Les responsables de BP, exploitant de la plateforme, espèrent que le dispositif sera installé dans la journée de vendredi et «opérationnel» d'ici lundi. Mais la tâche, à 1.500 mètres de profondeur, est épineuse.
Il s'agit d'une «opération complexe» car il faut maintenir la structure dans la bonne position par rapport au bateau, équilibrer son poids et la placer correctement sur le fond de l'océan à l'aide de robots sous-marins, a expliqué à l'AFP le porte-parole de BP, John Curry.
«Il fait complètement noir là-dessous. Il n'y a pas de plongeurs, et il y a toutes sortes de courants», explique Greg McCormack, spécialiste du pétrole à l'université du Texas.
Dans le pire des scénarios, la pose du couvercle, un silo blanc de 12 mètres de haut avec un haut en forme d'entonnoir, pourrait aggra