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Libération

Colmatage à haut risque pour BP

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Dans le golfe du Mexique, la firme a mis en place vendredi une cage pour endiguer le pétrole.
publié le 8 mai 2010 à 0h00

Dans sa hâte à stopper le flot qui jaillit au large de la Louisiane, British Petroleum (BP) a trouvé le temps de repeindre en blanc virginal le piège à pétrole construit pour couvrir la fuite. Mardi encore, on pouvait voir que cette cage d’ascenseur était faite de métal rouillé, mais avant d’être plongée dans la soupe d’eau et de pétrole qui tournoie 70 kilomètres au large des côtes de la Louisiane, elle a été ripolinée, ce qui fait certainement de plus belles, ou plus propres, images. Vendredi, cette cage blanche a été plongée à 1 500 mètres de fond et posée sur la principale des fuites de pétrole, guidée par des robots sous-marins. Un tuyau doit ensuite être placé à son sommet pour diriger le pétrole vers une barge en surface. Si l’opération réussit, 85% de la fuite pourrait être ainsi contenue d’ici à dimanche ou lundi. Une cage semblable pourrait être ensuite placée sur la deuxième fuite, plus petite, ce qui mettrait fin à l’écoulement.

Une troisième fuite, également sur le tuyau reliant le puits de pétrole à la plateforme qui a explosé et sombré le 22 avril, a pu être refermée cette semaine par les ingénieurs de BP. Mais cette opération de «confinement du pétrole» est inédite à une telle profondeur et très risquée. «Nous ne l'avons jamais fait auparavant, souligne le porte-parole de BP, David Nicholas. C'est très complexe, et nous ne pouvons pas garantir que ça marche.»

Bouchons. Par 1 500 mètres de fond, la cage et les robots