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Libération
Reportage

Bio comme du bon vin

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Dans l’Hérault, un récoltant a abandonné la viticulture classique pour des méthodes plus respectueuses de la nature. Moins rentable mais plus authentique.
Empty bottles are lined to be filled at the Clos Apalta vineyards at Colchagua valley, south of Santiago March 25, 2010. The 8.8-magnitude earthquake on Feb. 27 destroyed 125 million litres (33 million gallons) of Chilean wine - and with it a little piece of the country's heart. Picture taken March 25, 2010. REUTERS/Marco Fredes (CHILE - Tags: DISASTER ENVIRONMENT BUSINESS) (REUTERS)
publié le 14 mai 2010 à 0h00

«La viticulture est une activité polluante», reconnaît Philippe d'Allaines, propriétaire de l'abbaye de Valmagne, dont les 65 hectares de vignes s'étagent entre Montpellier et Béziers (Hérault), sur des sols mêlant argile et calcaire, avec vue sur la mer. C'est pour préserver ce site «magnifique», sorti du giron de l'Eglise à la Révolution française, qu'il a décidé, en 1999, de convertir ses vignes à l'agriculture biologique.

Depuis, 21 hectares sont «passés» en bio, les autres sont «en conversion». Il faut en effet trois ans pour que les cépages cultivés selon les normes du bio bénéficient du label vert, notamment pour éliminer du sol l'essentiel des intrants chimiques injectés les années précédentes. En 2013, toute la vigne de l'abbaye sera estampillée bio. La démarche n'a pas été facile. «On croit qu'il suffit de laisser faire la nature alors que techniquement, c'est très pointu. Il faut surveiller les vignes tous les jours», note ce juriste de formation. Traitements contre les maladies, les insectes, désherbage, engrais… Exit les produits chimiques, dont l'usage systématique assurait une tranquillité de plusieurs semaines au vigneron. Place au naturel, qui ne rime pas avec baba cool.

Coccinelles. Ainsi, pour lutter contre l'oïdium et le mildiou, deux champignons parasites, Philippe d'Allaines utilise respectivement le souffre et le cuivre. Ces éléments naturels se déposent sur les feuilles, mais ne pénè