La législation sur les vins dits biologiques devrait changer cet été. Jusqu’à présent, les étiquettes sur les bouteilles mentionnaient «vin issu de raisins de l’agriculture biologique». Une formule obligatoire pour indiquer que seul le raisin était produit selon les normes du bio. Le vin, lui, ne pouvait être labellisé comme tel, tant que le procédé de vinification n’était pas soumis à une réglementation appropriée. Pourtant, cette étape est capitale dans l’élaboration d’un vin : elle consiste à ajouter enzymes, ferments, rectifiants d’acidité, régulateurs de fermentation, sucre et arômes… La Commission européenne planche désormais sur la question.
Depuis septembre, des représentants des ministères de l'Agriculture des 27 pays membres de l'Union mènent des discussions techniques dans le but de se mettre d'accord sur les critères d'une vinification biologique. Ils s'appuient notamment sur les résultats du programme Orwine, projet européen mis en œuvre de 2006 à 2008, qui a permis d'identifier les bonnes pratiques œnologiques des vignerons dans plusieurs pays. Le principe est de valider des techniques qui ne détériorent pas le produit original. Taux de sulfites (SO2) autorisé, température de chauffe, dimensions des filtres, chaque critère fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats. Car ensuite, seuls les exploitants qui entreront dans le cadre fixé par Bruxelles pourront apposer sur leurs étiquettes le label européen. Un label valable pour tous les aliments bio