Plus de quatre semaines après l’explosion de la plateforme offshore Deepwater Horizon, le 20 avril, British Petroleum a réussi enfin à récupérer une partie du pétrole qui s’échappe de son puits, 70 kilomètres au large de la Louisiane. Mais une quantité toujours inconnue d’hydrocarbure continue de se répandre dans le golfe du Mexique.
Que fait British Petroleum pour contenir la fuite ?
Les ingénieurs de BP ont réussi à introduire un tube (10 centimètres de diamètre et 1,6 kilomètre de long) à l’intérieur du tuyau (53 centimètres de diamètre) qui reliait jadis le puits à la plateforme accidentée. Il permet de siphonner 2 000 barils de pétrole par jour qui sont récupérés par une barge en surface, a indiqué BP. Selon Doug Suttles, le responsable du pétrolier qui supervise les opérations, ce tube serait capable de récupérer au moins 5 000 barils par jour, mais sa capacité n’est accrue que progressivement, de peur d’aspirer trop d’eau de mer qui pourrait former des bouchons de glace. Parallèlement, British Petroleum continue de préparer le colmatage de la vanne de sécurité du puits, qu’il voudrait tenter d’ici quelques jours. Une «boue», faite d’eau, de baryte (une substance très lourde) et de polymères de sel, éventuellement complétée par un assortiment finement choisi de détritus (bouts de pneus et de cordes, balles de golf…), sera injectée pour tenter d’écraser le jet de pétrole qui serait ensuite recouvert de ciment. Pour le cas où tout cela échoue, BP a aussi