Le groupe pétrolier britannique BP poursuit son opération visant à cimenter le puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique et a reconnu que des défaillances avaient entraîné la catastrophe.
«Les opérations de colmatage ont continué durant la nuit et se poursuivent. Il n'y aucun événement important à signaler», a indiqué BP dans un communiqué très concis, en ajoutant simplement qu'il informerait de manière «appropriée» sur les progrès de cette tentative très délicate.
L'opération, baptisée «top kill» en anglais, vise à «arrêter le flux de pétrole du puits», a annoncé le porte-parole du groupe, peu après que les garde-côtes américains eurent donné leur feu vert.
La procédure consiste à injecter depuis un bateau mouillant en surface une solution faite d'eau, de matières solides et de barite, un minerai, dans deux conduits qui mènent à la valve anti-explosion du puits, d'où s'échappent le pétrole et le gaz, puis de sceller le puits avec du ciment.
«Entre 60 et 70%» de chances de réussir
Un des vice-présidents du pétrolier, Kent Wells, a estimé que l'opération avait «entre 60 et 70%» de chances de réussir.
D'après Bruce Murray, ingénieur pétrochimiste, si la pression appliquée à la fuite est assez forte, le mélange devrait pouvoir forcer le pétrole à se replier dans le gisement et l'immobiliser. Du ciment doit ensuite être injecté pour sceller la fuite.
Mais, souligne Eric Smith, du Tulane Energy Institute, la pression requise pour stopper la fuite est telleme