Combien pour sauver la planète ? 4,25 milliards de dollars (environ 3,5 milliards d'euros). C'est bien moins que ce qui a été mis sur la table pour sauver l'économie grecque mais c'est le montant que le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) vient de récupérer cette semaine lors de sa 4e assemblée générale. Méconnu et parfois décrié, ce fonds reste le principal mécanisme financier permettant de mettre en œuvre les conventions onusiennes sur l'environnement. Mais personne ne le connaît, ou presque. Créé en 1991, il dépend de la générosité de 30 pays donateurs qui, tous les quatre ans, doivent remettre au pot. Cette année, un montant historique a été dégagé grâce à l'engouement international pour la lutte contre les changements climatiques. Mais pour Achim Steiner, patron du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), cela reste inadéquat face aux enjeux. La Française Monique Barbut, qui préside le FEM depuis juillet 2006, revientsur les aléas de ce fonds et ses 4,25 milliards de dollars de budget.
Après dix-neuf ans d’existence, le FEM souffre d’un déficit d’image. Comment l’expliquez-vous ?
C’est dû à notre fonctionnement. Nous donnons de l’argent à des agences - le Programme des Nations unies pour l’environnement, celui pour le développement, les banques de développement etc. - et ce sont elles qui encadrent la mise en œuvre des projets dans les pays. Le FEM n’apparaît pas et aucune de ces agences n’a envie de nous mettre en avant. Cet anonymat commence à peser : les pays donateurs s’interrogent sur l’intérêt de passer par nous et les pays en