Atmosphère plutôt sèche et tendue à Bonn où se déroule un énième round de négociations sur le climat après l’échec de Copenhague. Tandis que les ONG manifestaient hier contre l’injustice climatique, les délégations de plus de 180 pays démarraient deux semaines de pourparlers pour préparer le prochain sommet qui se déroulera en fin d’année à Cancun (Mexique).
En décembre, le pseudo-accord obtenu aux forceps à Copenhague a rallié 110 pays. Sans fixer d'objectifs contraignants de réductions d'émissions, il soulignait l'importance de ne pas dépasser une augmentation de température de 2° C à l'horizon 2050 et établissait le principe d'une aide financière des pays riches aux pays en développement : au total, 30 milliards de dollars (24,4milliards d'euros) sur trois ans, avec une montée en puissance pour arriver à 100 milliards de dollars annuels d'ici à 2020. «Cancún peut aboutir à un résultat si les promesses d'aide sont tenues et si les promesses de compromis sont respectées dans les négociations», prévient Yvo de Boer, le patron du climat à l'ONU. «Ne vous attendez pas à ce que les pays sortent leurs chéquiers à Bonn ou à Cancún, pronostique une diplomate française basée à Washington. Tous les pays vont désormais discuter en bilatéral.»
De nombreux pays en développement refusent de signer «l'accord de Copenhague» tandis que les Etats-Unis le considèrent comme une condition sine qua non pour débloquer leurs aides financières à l'adaptation. «Est-ce que le tra