«Nous n'avions pas les instruments qu'il aurait fallu dans notre trousse à outils.» Telle est la métaphore trouvée par Tony M. Hayward, le directeur général de BP, pour reconnaître l'impréparation de son entreprise à lutter contre la marée noire.
Le groupe pétrolier britannique lutte depuis près d'un mois et demi contre la catastrophe provoquée par l'explosion d'une de ses plateformes dans le golfe du Mexique. Tout en estimant que BP avait «très bien réussi» à empêcher la marée noire de trop souiller les côtes - «considérant l'étendue (du problème), une très petite quantité nous a échappé», il a reconnu dans une interview au Financial Times «qu'on était parfaitement fondé à faire des critiques à la compagnie» sur son manque de préparation à une telle fuite en eaux profondes.
Tony M. Hayward a noté qu'après la catastrophe provoquée par le pétrolier Exxon Valdez en 1989, le secteur avait mis en place un organisme de réponse approprié aux pollutions de surface, la Marine Spill Response Corporation (MSRC). «Le problème va être de créer la même capacité de réaction (pour une marée noire) en profondeur», a-t-il dit.
Une facture de 20 milliards de dollars?
La lutte contre cette marée noire a pour l'instant coûté environ un milliard de dollars à BP mais certains analystes estiment que le total des coûts pour la compagnie pourrait grimper à 20 milliards de dollars. D'autant que les experts craignent que la catastrophe ne dure encore des mois.
«La situation pour l'environnement e