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Libération

Boulettes à répétition pour la Maison Blanche

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Obama a mis du temps à réagir, pour finalement multiplier les erreurs et se mettre la population à dos.
publié le 12 juin 2010 à 0h00

Seulement 28% des Américains jugent «positivement» la réponse des autorités fédérales à la marée noire. 69% l'estiment «négative» (sondage ABC-Washington Post publié cette semaine) et, cette fois encore, ce pessimisme est bien justifié.

Face à cette crise, et comme il en est coutumier, Barack Obama a vite montré qu'il voulait bien faire. Il s'est rendu en Louisiane dès le 2 mai, deux semaines après l'explosion de la plateforme, il a promis la plus grande sévérité envers les pollueurs («BP paiera») et, surtout, il a souligné qu'il ne fuirait pas ses responsabilités : le garant ultime pour «protéger et restaurer la côte du golfe», c'est lui, a-t-il rappelé. «Le gouvernement fédéral est totalement engagé et je suis totalement engagé», promettait-il le 27 mai. Depuis, Barack Obama a encore fait deux visites en Louisiane et sa quatrième est annoncée pour lundi et mardi prochain : il visitera les trois autres Etats maintenant touchés par la nappe : le Mississippi, l'Alabama et la Floride.

Entraves. Tout en se montrant ainsi présent, Obama n'a pourtant pas empêché son administration de multiplier les bourdes. Il a laissé British Petroleum cacher, jusqu'à ce jour, l'ampleur du flot de pétrole qui jaillit du fond de l'océan, alors même que les documents internes à la compagnie prévoyaient que la première chose à faire en cas d'accident était bien sûr d'estimer son débit. Obama a laissé un mois entier s'écouler avant