L'Assemblée nationale l'avait supprimée, la commission mixte paritaire l'a rétablie. Ce mercredi après-midi, la possibilité d'expérimenter les péages urbains a été réintroduite dans la loi Grenelle 2 en commission mixte paritaire, par un vote de dix députés et sénateurs contre deux (et deux abstentions). L'outil, chargé d'améliorer la régulation routière et la qualité de l'air, ne concerne que les villes de plus de 300.000 habitants. Il avait été critiqué par le PS pour qui le péage urbain est un «nouvel octroi», qui «dresse une barrière de plus entre les centres-ville et leurs banlieues» selon la députée parisienne Annick Lepetit.
Le sénateur UMP Louis Nègre, qui avait porté le projet au Sénat, refuse cette vision: «Le mot péage est un mot qui peut faire peur, provoquant des réactions de rejet compréhensibles. Moi, il a fallu que je fasse un tour d'Europe des systèmes pour avoir une opinion forte. Le péage urbain n'est pas la panacée universelle, ce n'est qu'un outil mais c'est un bon outil.» Pour le sénateur des Alpes-Maritimes, le péage urbain a un triple avantage: fluidité de la circulation, amélioration de la santé
publique en diminuant la pollution, et financements supplémentaires à destination des transports publics. Louis Nègre souligne par ailleurs qu'à Londres comme à Stockholm, où des péages de natures différentes sont en place, le dispositif a survécu aux alternances politiques.
Une douzaine de villes concernées en France
Le gouvernement avait beaucoup tergiversé sur le sujet: