Gouvernement et députés UMP sont parvenus vendredi à un compromis sur la question des élevages de porcs en décidant de ne pas relever le seuil du nombre d'animaux à partir duquel une autorisation est nécessaire, tout en renvoyant à un décret ultérieur la question du régime des installations.
«Nous ne toucherons pas aux seuils car se serait envoyer un signal politique négatif et rallumer la guerre du porc!» a lancé Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture.
Le député UMP des Côtes-d'Armor Marc Le Fur avait fait adopter, en commission, un amendement qui relevait de 450 à 2.000 places le seuil à partir duquel une porcherie serait soumise à une autorisation ICPE (Installation classée pour la protection de l'environnement). La mesure touchait aussi tous les autres types d'élevage.
Une autorisation ICPE est très contraignante et prévoit notamment une étude d'impact et une enquête publique. Marc Le Fur avait proposé ce dispositif afin de «caler les producteurs français au niveau européen» et, notamment, de faire face à la concurrence allemande.
Compromis «hypocrite»
Son amendement avait immédiatement provoqué la colère des écologistes qui y voient une initiative en contradiction totale avec la volonté affichée de lutter contre les algues vertes, dont la prolifération est favorisée par des pollutions aux nitrates liées à l'élevage intensif.
Selon le compromis voté en séance, il y aura en revanche un décret, avant le 31 décembre 2010, qui précisera les règles applicables pour des