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Analyse

«Guerre du porc» et «gloubi-boulga juridique»

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publié le 3 juillet 2010 à 0h00

Il a beaucoup été question de guerre, vendredi midi à l'Assemblée nationale. Précisément d'une «guerre du porc», que la gauche accusait l'UMP de vouloir «rallumer». L'enjeu ? Un article de la loi de modernisation agricole, ajouté en commission par le député UMP Marc Le Fur, qui facilitait l'installation d'élevages en relevant le seuil obligeant à étude d'impact et enquête publique (Libération de mardi). Un article «vécu comme une provocation» en Bretagne, selon la socialiste Corinne Erhel, qui a rappelé le lien entre pollution due aux élevages et prolifération d'algues vertes. Après trois heures de débat parfois agité, un amendement «de compromis» a été voté par l'UMP et le centre.

Pourquoi le dossier était-il devenu si sensible ?

Comme l'a résumé le communiste André Chassaigne, «Marc Le Fur a ouvert un peu vite une grenade et tout le monde est embêté pour la regoupiller.» Pour la majorité, il s'agissait de se débarrasser d'un article très critiqué par les défenseurs de l'environnement, dont ne voulaient ni le ministre de l'Agriculture ni celui de l'Ecologie, sans pour autant faire perdre la face aux cinquante députés de droite qui avaient soutenu la proposition. L'article n'a donc pas été supprimé, comme le souhaitait l'opposition, mais réécrit par la commission des affaires économiques. A défaut d'un consensus général, c'est un compromis entre gouvernement et UMP qui a été voté.

Que dit la nouvelle version ?

Plutôt que de relever dans la loi le seuil du nombre d'animaux à partir duquel une autorisation est né