Le printemps le plus chaud depuis que des relevés existent. C'est ce qu'a vécu la planète, selon les dernières données publiées jeudi par l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Et c'est juin qui décroche la palme, avec une température moyenne de 16,2 °C - record historique -, 0,68 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Pourquoi ce printemps a-t-il été si chaud ?
C’est un phénomène en moyenne globale : vu par un observateur extérieur, juin a été exceptionnellement chaud. Mais, sur un mois, impossible de l’attribuer directement au changement climatique ou à la variabilité naturelle. La première source d’influence sur le climat vient des océans, qui occupent 70% de la surface du globe. Or, on sort d’une période où ils ont été particulièrement chauds. Le Pacifique, en raison du phénomène El Niño, mais aussi l’océan Indien et l’Atlantique tropical, qui a connu des températures exceptionnelles.
La France a pourtant vécu un hiver particulièrement froid…
Ce n'est pas contradictoire, les deux phénomènes sont même liés, c'est une configuration que nous connaissons. Dans nos régions, cette période froide peut être attribuée à une circulation atmosphérique exceptionnelle, un régime qui a persisté pendant toute la saison. Les trajectoires des dépressions ont complètement changé et les hautes pressions subtropicales sont descendues plus au sud, provoquant un réchauffement progressif. Tout ceci correspond d'abord à ce qu'on appelle la variabilité naturelle du climat. Et il est pratiquement certain que là-dessus vient se superposer la tendance liée au réchauffemen