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Libération

BP repris en délit de fuite dans le golfe du Mexique

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publié le 20 juillet 2010 à 0h00

Le feuilleton des déboires de BP se poursuit. Après trois jours de tests menés avec succès sur le nouveau dispositif contre la marée noire, la détection d’une fuite souterraine est venue doucher les espoirs du groupe pétrolier et des résidents du golfe du Mexique. Hier, selon la Maison Blanche, une fuite a été localisée à 3 kilomètres de la tête du puits. Dimanche, les ingénieurs de BP avaient confirmé aux autorités avoir repéré un suintement de pétrole et la présence de méthane aux abords du puits endommagé. Quelques heures plus tôt, informé par d’autres canaux de la possibilité d’une fuite, le responsable des gardes-côtes américains, chargés des opérations sur place pour l’administration Obama, avait sommé le groupe britannique de lui fournir des explications. Depuis, BP a confirmé la fuite et s’est engagé à surveiller tout signe d’autre anomalie. C’est d’ailleurs à cette condition que l’amiral Thad Allen a autorisé la poursuite des tests durant vingt-quatre heures.

Devant la bonne résistance du puits à la pression du flot de pétrole, BP a en effet décidé de le maintenir fermé, jusqu'à ce qu'il soit «tué» par une opération de colmatage au béton, en août. Pourtant, le fameux entonnoir devait servir à siphonner le pétrole et à l'acheminer vers trois navires déployés en surface. Seul moyen pour les autorités d'évaluer la quantité réelle de brut déversé depuis trois mois dans l'océan et donc de réclamer leur dû à BP.

Chacun ses priorités. D’un côté, le géant britannique