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Libération
Interview

«Le climat détermine une part des investissements»

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Questions à Fabrice Hatem Conseiller économique à la CNUCED
publié le 26 juillet 2010 à 0h00

Dans sa dernière édition sur les investissements directs étrangers (IDE), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) souligne une montée des investissements à faible intensité en carbone.

Comment s’explique cette hausse ?

De plus en plus de multinationales estiment que la question climatique détermine une partie de la stratégie de localisation de leurs investissements à l’étranger. Les chiffres de 2009 sont éloquents : au total, 1 114 milliards de dollars d’IDE, dont 90 milliards (70 milliards d’euros) consacrés à des investissements à faible intensité en carbone.

Que recouvrent ces IDE faiblement carbonés ?

Il est difficile de définir avec précision ce que l’on entend par investissement à faible intensité en carbone. Nous nous sommes «contentés» de recenser les IDE propres les plus évidents. En clair, les 90 milliards de dollars recouvrent trois domaines. La fabrication d’équipements, éoliens ou solaires par exemple. Les IDE directement investis dans la production électrique mais à partir d’énergies renouvelables. Et, pour finir, l’ensemble des IDE consacrés aux activités de recyclage.

A qui profitent ces IDE faiblement carbonés ?

Près de 90% de ces flux sont réalisés par des multinationales de pays développés. Et 10% des pays en développement. Ceci dit, deux tiers sont investis dans les pays riches, contre un tiers dans les pays en développement.

Qu’est-ce qui détermine ces investissements ?

Essentiellement les réglementations locales relatives à la politique environnementale. Mais une législation nationale qui tend à répondre à la question du climat par la contrainte ne garantit pas forcément une hausse des fl